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Le moulin d'Aunay - Azay-le-Rideau
HONORÉ DE BALZAC EN TOURAINE
Acquis par Jean Buttet avec la Terre de Saché en 1779, le moulin d’Aunay est composé « d’une chambre basse à cheminée, une chambre haute aussi à cheminée, comble dessus. Les bâtiments dudit moulin avec ses deux roues et meules tournant et virant, ponts, chaussées, deux écuries, deux toits et une grange, cours et espace devant, six chaînées de jardin audit lieu, une boulangerie qui est une cave en roc, four dedans […] »[1].
Les moulins de l’Indre semblent être régulièrement à l’origine de conflits entre leurs propriétaires et les fermiers voisins. Ainsi, en 1789, une assemblée des habitants de Saché se plaint officiellement devant notaire « de l’inondation des prairies ayant entrainé de grosses pertes de gain et l’élévation des chaussées du moulin d’Aunay »[2].
Héritier du Moulin d’Aunay et du Moulin Rouge à la mort de ses grands-parents, Jean Margonne se confronte lui-aussi à divers problèmes. Ainsi, dans une lettre datée de 1834, un ingénieur hydraulique de Tours fait part de ses conclusions au régisseur du Domaine de Saché concernant le débit du moulin d’Aunay : « Ainsi que je vous en ai fait la promesse, je vous écris le résultat de toutes nos opérations relativement à votre moulin d’Aunay qui n’est pas favorablement placé attendu qu’il est trop prêt du moulin neuf… »[3].
Quelques années plus tard, en 1851, M. Margonne adresse une lettre au préfet d’Indre-et-Loire pour signaler une erreur à l’administration fiscale. Il conteste la cote mobilière du moulin d’Aunay sur la base de laquelle il vient d’être imposé. Il explique qu’il a été taxé sur « la probabilité que la maison du moulin d’Aunay devait être garnie d’un mobilier », mais il tient à préciser qu’aucun fermier n’y réside depuis le 24 février 1820. En revanche, le moulin est exploité «au compte du propriétaire […] par un seul garçon […] vivant dans une maison voisine du moulin »[4].
Christelle Bréion (musée Balzac, Saché)
[1] Acte d’acquisition du domaine de Saché par Jean Buttet, 4 septembre 1779, AD37 112J39, f°21.
[2] Jean Drieux, « Les Meuniers de l'Indre au cours de la révolution », Le Val de l’Indre, 1991, n°3, p.37.
[3] Lettre de l’ingénieur Boullet à Virgile Pertuis, Tours le 30 août 1833, AD37 112 J 60
[4] Lettre de M. Margonne au Préfet d’Indre-et-Loire, 1851, conservée aux AD37 sous la cote 112 J 66.
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