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Les moulins et le pont - Pont-de-Ruan

HONORÉ DE BALZAC EN TOURAINE

 

 

Les moulins

La plus ancienne mention de moulin à Pont-de-Ruan remonte à la moitié du 15e siècle [1]. En mai 1847, Louis Cailleteau, le meunier de Pont-de-Ruan, lance une pétition contre les meuniers d'Artannes et ceux de la Chevrière à Saché [2]. Rejoint par de nombreux riverains, il dénonce les pratiques de ces collègues qui inondent les prés voisins et le moulin de Pont-de-Ruan : « par une rivalité d’état malheureusement trop commune, les usiniers des deux moulins d’Artannes lèvent toutes les vannes, tandis que celui de la Chevrière laisse avec obstination les siennes fermées. Les moulins de Pont-de-Ruan se trouvent alors complètement inondés »[3].

 

Le pont

En 1820, le village de Pont-de-Ruan demande aux communes voisines une aide pour financer un nouveau pont. Artannes donne de petites sommes, mais le maire de Thilouze refuse, sous prétexte d’être moins concerné que d'autres communes. Deux ans plus tard, un nouveau pont est construit [4]. 

Ce pont sert-il de modèle à Balzac lorsqu’il décrit l’arrivée de son personnage Félix de Vandenesse à l’entrée de Pont-de-Ruan, dans le roman Le Lys dans la vallée ? Le personnage évoque une structure particulièrement endommagée : « Un pont tremblant composé de poutrelles pourries, dont les piles sont couvertes de fleurs, dont les garde-fous plantés d'herbes vivaces et de mousses veloutées se penchent sur la rivière et ne tombent point »[5].

 

Christelle Bréion (musée Balzac, Saché)



[1] Moulins de Pont-de-Ruan : « molendina de Roenno », entre 1348 et 1398, Cartulaire de l’Archevêché, t.II, p.307, cité par Pierre Audin, Moulins de l’Indre tourangelle, de Loches à Azay-le-Rideau, S.E.R.I.A., Monts, 2001, p.113.

[2] Ibid., p.67.

[3] Cité par Pierre Audin, op.cit, p.113.

[4] Jacques Maurice, Histoire de la vallée du Lys, 1973.

[5] Pl., t. IX, p.988.

 

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